André ARASTÉ
106 Avenue de Flandre
59290 WASQUEHAL
Mai 2004
Mél: andre@araste.fr
Web: http://andre.araste.fr/
VOYAGE EN ANDALOUSIE.
Du 18 Mai 2004 au 25 Mai 2004, mon épouse et moi-même avons eu l'occasion de réaliser un voyage en Andalousie sous forme d'un circuit en autocar reliant les villes emblématiques de Séville, Cordoue, Malaga et Grenade. En voici le compte rendu.
Voyagiste.
Le voyage d'une durée de 8 jours dont 7 jours sur place était organisé par:
OFFICE DE TOURISME DE WASQUEHAL
17 Rue Jean Macé
59290 WASQUEHAL
Tél: 03 20 65 73 40
http://asso.nordnet.fr/otwasquehal/
Le point de départ était fixé à l'Office dès 5 heures du matin et les participants avaient été autorisés à déposer leurs bagages la veille. Aussi le Président n'avait-il pas hésité à se lever à 4 plombes du mat (¹) pour ouvrir les locaux. Qu'il en soit remercié.
Le voyagiste prestataire de service était :
ÉLÉIS VOYAGES
25 Rue Clémenceau
59830 BOURGHELLES
Tél : 03 20 79 48 29
Sur place en Espagne le circuit était organisé par l'Agence Urbis avec la mise à disposition d'un guide accompagnateur francophone.
Acheminement.
De Wasquehal à Paris Orly en autocar. Le groupe était constitué de 24 personnes, moyenne d'âge ... celle de la retraite. L'Office avait délégué une accompagnatrice en la personne de Mme Francine Clément.
Vol régulier Paris - Séville soit 2h 05 de vol sur Airbus A319 d'Air France qui avait justement choisi le jour de notre départ pour faire des économies en supprimant les repas servis à bord. Les passagers ont dû se contenter d'un sandwich aux rillettes tout droit sorti du réfrigérateur dont le seul avantage était bien d'ôter tous complexes à son homologue de la SNCF.
Les hôtesses et stewards stylés comme à l'habitude parlaient l'anglais mais apparemment pas l'espagnol.
Aucun contrôle douanier tant à l'entrée qu'à la sortie en dehors d'un coup œil distrait jeté sur notre carte d'identité. Les bagages par contre sont soigneusement radiographiés avec apposition d'une étiquette Securitad - On en comprend aisément la raison à la suite de ces cruels attentats qui ont endeuillé l'Espagne tout entière en 2004.
Le retour s'est effectué vers Roissy CDG sur Airbus A320 ... même sandwich.
Le voyage en Espagne.
Prestataire de service en Espagne : Voyages
Urbis
Encadrement : guide accompagnateur espagnol parlant un français parfait
et dont nous avons eu tout au long du voyage l'occasion de louer la culture
et l'érudition. Raymondo pour les intimes.
Plus un guide spécialisé dans certaines villes ou monuments, la
ville de Séville, l'Alhambra de Grenade. Durant
tout le séjour, transport dans le même minibus avec un chauffeur
espagnol discret et efficace.
Cette organisation 100% espagnole se révéla tout à fait
satisfaisante et présenta l'avantage d'une réelle authenticité.
Seuls deux hôtels ont été fréquentés. Du mardi au dimanche à Mairena à environ 17 Kms de Séville, hôtel 4 étoiles de très bon niveau mais un peu isolé dans une banlieue résidentielle, le second à Torremolinos, un 3 étoiles plus simple mais très correct.
Le téléphone GSM était disponible pendant toute la durée du parcours, aucune coupure ne fut signalée sur les trois réseaux utilisables en Espagne.
Voici un descriptif sommaire de l'itinéraire.
L'Espagne présente une superficie de 504.782 Kms² soit 0,92 fois la France, on y parle l'espagnol castillan mais aussi le basque, le catalan, la gallican et le valencien selon les régions. Le pays est divisé en 17 communautés autonomes et possède une monarchie constitutionnelle avec le roi Jean-Charles de Bourbon coopté par le général Franco depuis le 17/11/1975
Population : 41 millions d'habitants soit 81 au Km² - La population est urbaine à 78% et on parcourt facilement 150 Kms sans rencontrer âme qui vive. Certaines régions sont quasi désertiques.
La population active est d'environ 17 millions et depuis 1995 la croissance annuelle est de + 3% incontestablement supérieure à celle de la France mais en partant de plus bas.
L'Espagne ne possède plus de colonies à l'exception de 2 villes au Maroc, Ceuta et Melilla. Elle est par contre occupée par les anglais sur le rocher de Gibraltar, éternelle pomme de discorde entre les deux pays.
L'euro a remplacé la peseta en même temps qu'il a remplacé notre franc.
A propos du chemin de fer, un TGV relie Madrid à Valence au grand désespoir des catalans. A ce sujet, l'Espagne a la particularité de disposer d'un écartement des voies particulier, 1m 46 contre 1m 43 dans les autres pays d'Europe. Il faut donc changer de matériel à la frontière.
Les grands fleuves sont inexistants à la petite exception du Guadalquivir navigable sur 70 Kms jusqu'à Séville pour les navires de moyen tonnage.
SÉVILLE - L'Andalousie a été occupée par les Arabes et les Berbères du 8ème au 15ème Siècle, les traces sont encore présentes malgré les modifications et adjonctions effectuées par les rois catholiques depuis la reconquête. Le cœur historique de l'Andalousie est une agglomération d'un million d'habitants fortement chargée d'histoire. Il n'existe pas d'unité architecturale et la disposition est totalement hétérogène. La place ne manque pas et la ville déborde allègrement alentours notamment à l'occasion de l'exposition universelle de 1992. A son charme personnel s'ajoute la beauté de ses jardins et la majesté de sa cathédrale, la richesse de son Alcazar et la séduction de ses rues pittoresques du quartier de Santa-Cruz. Une précédente exposition en 1929 a laissé l'empreinte de belles avenues avec pavillons hispaniques accentuant la superposition des cultures. Le pavillon d'Espagne réalisé à cette occasion et les immenses jardins de Marie-Louise constituent une visite incontournable et inoubliable de la ville. On peut y passer des journées entières.
Dans les lieux fréquentés par les touristes, il faut se méfier des gitanes, pas des cigarettes malgré la proximité de la manufacture mais des vraies gitanes, ces femmes à la peau basanée et aux jupes bariolées qui proposent un brin de romarin sensé porter bonheur et qui vous collent à la peau comme des sangsues dans l'attente d'une obole. L'astuce, c'est de ne jamais prendre en main l'objet proposé. Garder les mains dans ses poches.
La promenade en bateau sur le Guadalquivir, en arabe le grand fleuve permet d'apprécier le mélange de l'architecture hispano mauresque avec les créations de la modernité. Le Guadalquivir est un fleuve paisible et correctement endigué, il ressemble au Loiret à Olivet.
L'opérateur local n'avait pas oublié la soirée flamenco. Bah ! faut aimer.
J'ai préféré quant à moi la dégustation des vins de Jerez et l'excursion à Arcos, village blanc juché sur un rocher de 185 mètres qui domine le delta formé par le Guadalete. A 30 Kms au Nord-Est de Séville, la ville fortifiée de Carmona fut visitée à pied à l'initiative de chacun. Notre sympathique guide admettait la perte de 10% de l'effectif soit deux personnes mais ce sont bien 12 personnes soit la moitié de l'effectif qui s'égarèrent dans les petites ruelles de Carmona. Quinze minutes d'angoisse et tout le monde s'est finalement regroupé auprès du bus.
Poursuite vers Ronda, ville située dans un vaste cirque montagneux au bord d'un plateau rocheux se brisant en une falaise de 100 mètres de haut qui coupe la cité en deux. Près de ce gouffre, les vénérables arènes construites en 1785.
Dans les monuments, les explications ne sont jamais doublées en français et rarement en anglais. Les espagnols partent du principe que les français doivent lire l'espagnol à défaut de le comprendre et de le parler. Il est vrai que de nombreuses racines sont communes et avec un peu d'habitude on finit par s'en sortir. Les espagnols ne seraient-ils pas doués pour les langues ? sûrement pas plus que nous mais à notre exemple, ils considèrent le tourisme comme un mal nécessaire à défaut de lui prodiguer une réelle et chaleureuse spontanéité. Allons ne soyons pas mauvaise langue, la nôtre étant assez largement pratiquée chez nos ibères de voisins.
Le jeudi de l'Ascension n'est pas jour férié en Espagne. Curieux pour un pays si imprégné de la foi chrétienne.
Beau temps chaud (28°c)
Un métro est en construction à Séville, il y a des travaux partout, quelle poussière !
Le Pavillon d'Espagne à Séville.
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Les rives du Guadalquivir à Séville.
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CORDOUE - On ne travaille plus le cuir à Cordoue mais le terme a donné le mot français cordonnier. La ville doit sa renommée à l'éclat des civilisations qui à deux reprises l'ont élevée au rang de capitale. Elle est située le long du Guadalquivir bien assagi, trois cultures, chrétienne, juive et arabo-musulmane s'y sont enrichies les unes par rapport aux autres.
La mosquée a été transformée en cathédrale sur une superficie de 2 hectares et demi. Ce n'est pas très heureux mais incontestablement impressionnant.
MALAGA - Beau temps. Ville connue
pour son vin doux naturel existant aussi en blanc. Visite de la cathédrale
et de la tour panoramique. Détour par Mijas petit village aux ruelles
blanches et étroites, vue sur la côte de son balcon naturel et
visite de la chapelle incrustée dans le rocher. Le service de taxis est
assuré par ... des ânes.
GRENADE - Beau temps. C'est l'étape majeure de ce circuit en Andalousie. L'Alhambra la ville arabe est située sur une hauteur un peu à l'écart de la ville moderne. Le mot Alhambra signifie en arabe la rouge à cause de la couleur du sable employé à la construction. La mosquée originale n'a pas été transformée en église, elle a donc conservé toutes ses caractéristiques de l'architecture arabe. L'Acropole médiévale, la résidence des sultans et les magnifiques jardins et terrasses laisseront à chacun un souvenir inoubliable. Les jardins d'Andalousie ne sont pas un mythe, ils sont bien là dans toute leur splendeur. Cinéastes, poètes et compositeurs ont été séduits à travers une riche littérature de composition.
TORREMOLINOS - Beau temps. La réputation de la Costa Del Sol n'est plus à faire et Torremolinos est célèbre pour son infrastructure hôtelière. En Mai beaucoup d'établissements sont fermés, pourtant le thermomètre affiche 28°c et la baignade est praticable nonobstant la température de l'eau que je n'ai pas eu la témérité d'affronter. Le béton dans le sable et la couleur grise de celui-ci d'origine volcanique peuvent bémoliser un peu l'enthousiasme du visiteur épris de beauté virginale et d'écologie. HLM et poulet aux hormones, il faut s'y habituer et aimer l'ambiance. Ajoutez la chaleur par-dessus et en été ce doit être infernal.
Voici maintenant quelques considérations personnelles sur les conditions de vie rencontrées en Andalousie.
LE CLIMAT - C'est un climat résolument méditerranéen. Assez pluvieux en automne et en hiver mais très chaud et sec l'été où des températures voisines de 45°c sont rencontrées dans l'intérieur. En Mai les blés sont mûrs et fin juin toute la végétation commence à griller. En conclusion, l'apport en eau est globalement déficitaire en Andalousie malgré la proximité de la sierra Nevada avec ses 3478 mètres d'altitude maximum.
LA CIRCULATION AUTOMOBILE - Le réseau routier est de premier ordre en Espagne et les villes cernées d'autoroutes de pénétration. Le réseau secondaire reste cependant rare, déficient et mal entretenu. Aux abords des villes, ça roule comme en France et les bouchons sont de rigueur. Le parc automobile apparaît de bonne tenue. Le code de la route est le même que chez nous, vitesses limitées à 120 Km/h sur autoroutes, 90 Km/h sur le réseau secondaire et 50 Km/h en ville.
Il y a quelques péages mais beaucoup moins qu'en France.
L'essence coûte un peu moins cher. Alors que le baril de pétrole brut est à 41$ en 5/2004, l'euro super coûte 0.89 € et le diesel 0.74 €
Curieusement il y a peu de voitures japonaises. Les voitures européennes sont équitablement représentées, les constructeurs français y tiennent une place enviable grâce à la présence de plusieurs usines sur le territoire espagnol. (Renault, Citroën)
LA POLICE - Douaniers et policiers ont toujours de curieuses petites casquettes. La présence policière est discrète, le temps du franquisme est révolu. Les espagnols n'aiment pas parler de cette époque, elle fait pourtant partie de leur histoire et l'histoire comme la vie ne s'écrit pas à l'envers.
LA POSTE - Dans la campagne, existent des regroupements de courrier qu'il faut venir quérir. Les boîtes aux lettres sont jaunes et en pied comme des bittes d'amarrage, elles sont assez rares m'a-t-il semblé.
LA TENUE VESTIMENTAIRE - Elle est la même que chez nous et la coquetterie n'est pas absente tant chez les enfants que chez les adultes. Les costumes folkloriques sont magnifiques et portés avec beaucoup de prestance et d'élégance.
Les jeunes femmes sont très libérées. La beauté des andalouses n'est plus à démontrer.
L'HABITAT - En ville, on reconnaît facilement les différents styles architecturaux. A la périphérie des villes, les immeubles ont poussé comme des champignons, plus au large se trouvent les zones résidentielles et pavillonnaires.
En campagne, l'habitat est rare, les villages blancs sont situés sur les hauteurs, survivance d'élémentaires conditions de sécurité.
En général, l'habitat ressemble très fort à ce que l'on rencontre au Maroc.
LA GASTRONOMIE - Les horaires des repas sont très élastiques et selon le programme des visites, on mange à midi et demie ou à 14h 30, l'estomac doit s'adapter. L'envahissement des restaurants par des groupes de touristes crée parfois une bruyante confusion peu propice au repos auquel la pause repas permet d'aspirer. En plein été ce doit être épouvantable.
La gastronomie n'est pas la qualité dominante de l'hospitalité espagnole ce qui ne signifie pas nécessairement qu'on y mange mal. En gros, il existe certaines choses à éviter.
L'eau du robinet : gare aux amibes. Prévoir
un pansement intestinal genre Smecta.
La paella : C'est l'art d'accommoder les restes, si restes il y a. Sinon il
n'y a rien dedans et elle est insipide.
La bière : Pas fameuse.
Le vin : Il existe du bon vin en Espagne mais ce n'est pas nécessairement
celui qu'on sert aux touristes au cours des prestations boissons comprises.
Quand on peut choisir son tonneau, c'est meilleur mais forcément plus
cher, chacun le comprend bien.
Les pommes de terre : Les pommes de terre ne poussent ni dans le sable ni dans
les cailloux, même quand elles sont bien accommodées, elles ne
sont jamais fameuses.
L'huile d'olive : Bonne mais on la trouve à qualité égale
et beaucoup moins chère en France. En rapporter dans ses bagages ne constitue
pas une bonne affaire compte tenu de l'encombrement et du poids que cela représente.
Le fromage : ce sera vite fait, il n'y en a pas.
La viande de bœuf : Si vous avez une dentition chevaline, ça va, sinon si vous n'êtes pas musulman, préférez la viande de porc.
Traduisez :
bœuf = chien
Veau = bœuf
Dinde = veau
Porc = gras
mouton ? Pas mangé.
Alors me direz-vous, que faut-il manger, que faut-il boire ? Et bien tout ce qu'on vous présentera en faisant l'effort de comprendre que ce n'est pas nécessairement la même qualité que chez nous et qu'il y a en ce domaine une impasse à faire.
Privilégiez les potages, même à midi, les poissons frits, les artichauts farcis, les escargots poêlés, les gratins, les fruits de saison.
Dans les restaurants, sel et poivre ne sont pas de rigueur. Il faut réclamer.
Les objets en cuir : Les prix sont attrayants mais il est conseillé de s'en tenir aux gadgets, ceintures, porte monnaie, sacs ... La qualité des vêtements peut laisser à désirer notamment au niveau des teintures.
En dehors de la gastronomie et des achats, il faut éviter bien entendu les séjours aux mois de Juillet et Août pour visiter l'Andalousie, la chaleur est écrasante et la fréquentation des sites surexploitée. Mais les impératifs scolaires ne sont pas faciles à contourner pour les familles, c'est l'obstacle majeur.
LES PRIX - LES ACHATS - La vie n'est pas exagérément chère en Espagne, pour les touristes s'entend. On peut ramener des bijoux, des objets en cuir et les inévitables éventails, castagnettes et spécialités andalouses. Le porto, le vin de Jerez, les anisettes liqueur sont moins chers qu'en France et d'excellente qualité gustative. Ceux qui ont connu l'Espagne il y a vingt ou trente ans ont constaté que le différentiel des prix avec la France s'était considérablement rétréci. Signe d'augmentation du niveau de vie des autochtones.
Le prix du tabac est moins cher qu'en France mais, n'étant pas fumeur je n'ai pas effectué de comparatif précis.
La grande distribution française est largement représentée en Espagne : Carrefour, Leroy-Merlin ...
L'ÉLECTRICITÉ - Courant alternatif 220 v et prises murales bipolaires comme en France. Pour recharger la pile de votre caméra, il faut rester sur place car la récupération des clés dans les hôtels éteint impérativement le système électrique interne. Excellent moyen de ne pas oublier d'éteindre l'électricité en partant.
JOURNAUX - Peu de journaux en langue française dans les kiosques et les présentoirs - Dans les hôtels, la chaîne internationale satellitaire TV5 est reçue avec un niveau de qualité variable.
LA RELIGION - La religion catholique romaine est majoritaire en Espagne et elle s'identifie au peuple espagnol. Pourtant la constitution est laïque et toutes les religions sont acceptées et protégées.
Les églises sont nombreuses et pourvues d'une décoration très chargée. A l'époque franquiste on entendait dire que l'or était dedans et la misère dehors, ce n'est plus vrai aujourd'hui. L'or est toujours dedans mais il y a moins de misère et l'Espagne a fait un grand bon en avant ces trente dernières années.
Cependant comme partout, l'influence de l'église et la pratique religieuse sont en baisse sensible.
Dans la cathédrale de Malaga, l'office religieux nous a reporté à l'époque de notre jeunesse, fillettes endimanchées, femmes sous la mantille, chorale en aube ... Le Gloria est encore chanté en latin et je l'ai apprécié pour deux raisons, comme faisant partie de mon héritage culturel premièrement et secondement c'est la seule partie de l'office que j'ai comprise, n'étant probablement pas le seul dans ce cas.
LE TRAVAIL - Les espagnols comme tous les méditerranéens aiment faire la sieste, chaleur oblige. La législation sociale a fait de gros progrès mais les salaires et le niveau de vie restent inférieurs à ceux des travailleurs français. La soirée où la fraîcheur se manifeste enfin demeure un moment privilégié, restaurants et terrasses font recette.
Le tourisme représente un apport de devises appréciable. A Séville il représente 40% de l'activité économique en complément d'une activité portuaire et industrielle importante.
L'ÉCOLE - Les horaires sont très élastiques et définis en collaboration entre parents et enseignants. Certains enfants font la journée continue et sont libérés à 14h - Ainsi, il n'existe pas d'heure de pointe, on voit des enfants déambuler toute la journée le cartable sous le bras.
L'école publique côtoie très librement l'école catholique. L'enseignement supérieur est encore sérieusement dominé par les jésuites.
LE PRIX DU VOYAGE - Le prix d'un tel voyage revient à 1.352 euros par personne. C'est un prix correct compte tenu de la qualité de l'encadrement, de l'hébergement et de l'acheminement par vol régulier. L'organisation sera forcément plus coûteuse pour un petit groupe de 24 personnes toutes proportions gardées que pour un charter plus conséquent.
Un correspondant m'a d'ores et déjà demandé si on rencontrait des tags sur les murs comme en France. La réponse est oui mais les monuments sont épargnés comme si les auteurs prenaient conscience de l'importance de leur patrimoine architectural et manifestaient ainsi un minimum de respect à son égard.
L'entente et l'amitié ont régné entre tous les participants, seul sujet de querelle, une règle de la grammaire française qui nous reportait de nombreuses années en arrière sur les bancs de l'école primaire : le pluriel des mots se terminant en al - Alors pour apaiser définitivement les esprits, voici la règle : les mots se terminant en al font leur pluriel en aux sauf 8 qui sont :
des bals - des chacals - des cals - des carnavals - des festivals - des pals - des récitals - des régals
La satisfaction des participants a été générale, sans doute la perfection n'existe pas, il y aura toujours la personne qui a déjeuné près des toilettes ou dans un courant d'air, ou bien celle qui a hérité d'une poire blette au dessert, mais un désagrément de cet ordre est vite oublié eu égard à la magnificence des lieux visités.
Oui, vraiment, une belle réalisation à l'actif de l'Office de Tourisme de Wasquehal. D'ores et déjà les paris sont ouverts et chacun s'efforce de deviner quelle sera la prochaine destination.
Un diaporama de 25 photographies est accessible dans une autre version de ce document.
André Arasté
(¹) Mon style est trop classique, mes lecteurs devront s'habituer à de tels néologismes.